Les pratiques concernant l’hydratation en cyclisme ont beaucoup évolué avec le temps. A une très lointaine époque, on considérait qu’il ne fallait surtout pas boire à vélo car ça faisait gonfler l’estomac et que c’était mauvais pour les performances. A une époque moins lointaine, les images d’archive du Tour de France nous montrent des coureurs dévalisant des bars … la fameuse « chasse à la canette » ne concernait pas de l’eau et les images de coureurs s’allongeant sous un arbre après avoir trop bu d’alcool ne sont pas si rares que cela. L’eau simple a ensuite remplacé les boissons alcoolisées, avant que les boissons énergétiques ne s’imposent dans la pratique sportive.
L’hydratation est une composante importante de toutes les pratiques. Que l’on pratique en loisir non sportif ou au plus haut niveau de compétition, que l’on roule pour aller au travail ou parce que c’est notre métier (pour les cyclistes professionnels), il faut s’hydrater. Mais on ne s’hydrate pas de la même manière pour un cyclocross d’une heure en hiver que pour une épreuve en ultra-endurance.
Nous allons nous intéresser à l’hydratation en cours de route. Il faut évidemment s’hydrater avant la sortie, et s’hydrater après la sortie. Mais en général, que l’on soit chez soi ou au travail ou à l’hôtel, boire n’est pas compliqué. En revanche, sur le vélo, il y a de multiples possibilités pour boire.
Tout d’abord il y a les bidons. Ils sont généralement fixés sur le cadre, mais certains en positionnent sous la selle (généralement les triathlètes) et d’autres sur le cintre entre les prolongateurs. Sachez que le bidon sous la selle est également une excellente idée pour les cyclistes roulant sur de petits cadres, qui ne permet pas toujours de mettre un grand bidon sur le tube vertical du cadre.
Il existe des bidons de différentes dimensions : le bidon standard est de 500mL, mais il en existe des plus petits de 330mL et des plus grands allant jusqu’à 850mL. Il existe des modèles isothermes, qui permettent de garder de l’eau pas trop chaude au début d’une sortie en plein été et évitent à l’eau de geler lors des sorties glaciales en hiver.
Les vététistes utilisent souvent des camelbaks. Cette poche d’eau sur le dos a l’avantage, contrairement aux bidons, de ne pas être éjectée par les vibrations des terrains cassants. Il en existe de différentes dimensions, de 1 litre à 5 litres, selon votre besoin.
Avec deux bidons de 750mL, ou avec un camelbak, on peut généralement rouler plusieurs heures en toute autonomie. Cependant, si on effectue des sorties plus longues et/ou par forte chaleur, il faut trouver de l’eau en cours de sortie pour refaire le plein.
Sachez qu’il y a généralement de l’eau dans les cimetières … mais parfois il n’y en a pas. Il arrive également que l’eau du cimetière soit coupée en hiver pour éviter le gel et l’explosion des canalisations, le robinet du cimetière étant peu utilisé à cette période de l’année. Au centre des villages, vous pouvez également trouver de l’eau à proximité des mairies et/ou des églises … le robinet est parfois dans des toilettes. Malheureusement, dans certains cas, le robinet du lavabo est assez bas et il est compliqué d’y remplir de grands bidons.
Si le village comporte un marché hebdomadaire, il y a généralement de l’eau et des toilettes à proximité de la place du marché. Vous pouvez parfois trouver de l’eau à proximité des équipements sportifs (terrains de tennis, terrains de pétanque, terrains de foot) ou des zones de jeux pour enfants. Si vous préparez une longue sortie à l’avance, vous pouvez consulter le site eau-cyclisme.com qui propose de nombreux points d’eau pour remplir vos bidons ou votre camelbak. Vous pouvez également consulter le site en cours de sortie, grâce à la géolocalisation le site pourra vous montrer les points d’eau autour de vous.
Si vous avez un doute sur la qualité de l’eau, sachez qu’il existe des solutions légères permettant de filtrer l’eau en quelques secondes afin de la rendre potable. Si vous avez l’habitude de boire des boissons énergétiques, toutes les marques proposent des sachets ou des pastilles emballées qui permettent de compléter son bidon après l’avoir rempli. Ca se glisse facilement dans la poche d’un maillot ou dans une sacoche. Et ça peut permettre de faire passer le gout parfois plus ou moins calcaire de l’eau prise en cours de route par rapport à l’eau que l’on boit habituellement. Que vous utilisiez un sachet ou une pastille, ne jetez pas l’emballage en pleine nature et attendez de trouver une poubelle pour vous en débarrasser. Ou attendez de rentrer chez vous, ce ne sont pas quelques grammes d’emballage au fond de votre maillot qui vous poseront soucis.
Surtout, n’oubliez pas de vous hydrater, c’est important. Une déshydratation peut entraîner des effets désagréables (maux de tête, nausées), voire une hospitalisation.